Avantages et limites du no code : une (r)évolution technologique ?

Souvent présenté comme un effet de mode, le no code est pourtant loin d’être une nouveauté. Dès les années 90, les logiciels WYSIWYG ont permis aux utilisateurs d’éditer des contenus sans coder. Il n’empêche que cette approche a pris beaucoup d’ampleur ces dernières années, soulevant plusieurs questions sur l’avenir de la tech : on décrypte pour vous le no code, ses opportunités, mais aussi ses limites !

Le no code vu par ACSEO

Un avenir sans code est-il envisageable ? Le métier de développeur va-t-il disparaître ? Avant tout, revenons aux fondamentaux.

Le no code est une approche du développement logiciel bien particulière : au lieu d’être fondé sur des lignes de code, il implique des interfaces pré-conçues qui permettent aux utilisateurs de créer des sites web ou des applications sans avoir à coder. 

Grâce aux plateformes de développement no code, il est possible de mettre en œuvre des projets IT en toute autonomie, sans avoir de connaissances poussées dans le domaine. 

No code vs. low code : comment les distinguer ?

Low et no code reposent sur un même principe – mais avec des applications légèrement différentes. Si le no code ne nécessite aucun travail de codage grâce à la technologie drag & drop (glisser-déposer), le low code intègre un petit volume de langage de programmation. L’objectif ? Configurer et personnaliser les réalisations de manière plus fine, avec une flexibilité accrue. 

Prenons par exemple Mailchimp, un outil qui permet de créer des templates de mails et de gérer des campagnes facilement : s’il peut être utilisé sans coder, il est aussi possible d’y ajouter des variables de code pour créer des jetons personnalisés, du dynamic content… Une affaire de précision et d’adaptation, donc. 

Comment fonctionne le no code ?

Les développeurs no code sont surnommés « citizen developers ». Armés de composants logiciels et de solutions SaaS adaptées, ils peuvent construire diverses briques logicielles – c’est-à-dire des « pièces détachées » exploitables par plusieurs applications. 

De nombreux domaines sont concernés :

• la gestion de flux de données, par exemple avec Airtable ;
• la création de sites web, avec Wix, Webflow, ou encore Bubble ; 
• le développement d’applications mobiles, avec Glide ou Andalo ;
• l’automatisation et la gestion de tâches, avec Zapier ;
• la construction de chatbots, avec Voiceflow…

3 avantages du no code 

#1 Un temps de développement plus rapide 

Selon une étude Goodfirms de 2023, le développement d’une application ou d’un logiciel sans l’utilisation du no code prend entre deux et six mois. À l’inverse, lorsqu’une plateforme no code est utilisée, la prise en main est plus simple, et davantage de personnes non-techniques peuvent être mises à contribution. Le temps de développement est donc considérablement réduit, jusqu’à pouvoir créer un site fonctionnel en quelques heures seulement. 

#2 Des coûts réduits

La plupart des startups ou auto-entrepreneurs ont des besoins relativement simples en matière de développement. Et puisqu’ils ne disposent souvent pas d’un budget très élevé, le no code apparaît comme la solution idéale. En leur offrant la possibilité de construire un prototype facilement, il leur permet de se concentrer sur les caractéristiques et fonctionnalités essentielles de leur logiciel ou application. Ils peuvent ainsi tester leurs idées rapidement et efficacement.

#3 Une meilleure accessibilité

Avec le no code, plus besoin de formation technique avancée ! La création d’outils d’analyse, par exemple, peut être menée en toute autonomie. On peut penser ici au plugin Airtable, qui permet de créer directement de nouveaux tableaux de bord sur les CRM. 

3 limites du no code

#1 Une personnalisation limitée

Malgré tous les avantages du no code, très peu d’entreprises construisent à 100 % leur site internet ou leur application sans toucher une seule ligne de code

Et pour cause : puisqu’elle repose sur des solutions pré-faites et templatisées, l’approche no code limite de fait la personnalisation. Résultat ? Moins d’agilité, moins de scalabilité, et des fonctionnalités limitées qui ne permettent pas de répondre aux besoins de projets complexes.

#2 Une dépendance accrue et un manque d’interopérabilité

Si le no code offre une certaine autonomie aux utilisateurs, ceux-ci restent dépendants de la plateforme qu’ils utilisent. Il faut veiller à ce que la solution choisie permette d’être propriétaire de ses données, afin d’éviter de tout perdre en cas de fermeture ou d’augmentation des tarifs de la plateforme. 

C’est pour cette raison qu’il faut toujours garantir une interopérabilité avec du code traditionnel, par exemple en remplaçant la brique backend par du code tout en gardant le frontend en no code. 

#3 Une sécurité réduite

Dans le cadre du no code, le stockage des données peut représenter un problème majeur. Et pour cause : si les hébergeurs utilisés sont situés dans d’autres pays, par exemple aux Etats-Unis, la conformité au RGPD n’est pas garantie. Il faut donc rester vigilant ! 

Avant de choisir entre no code, low code et développement sur-mesure, posez-vous les bonnes questions : les solutions choisies sont-elles interopérables ? De quel degré de personnalisation avez-vous besoin ? Vous faudra-t-il faire appel à un prestataire à terme ? Pas d’inquiétude : nous sommes là pour vous accompagner dans cette réflexion ! 

ACSEO est une agence de développement digital – projets web et applications mobiles – basée à Aix en Provence, Marseille et Montpellier. Faites nous part de vos questions – sans engagement – et nous serons ravis d’y répondre !